samedi 5 octobre 2013

Pourquoi nos yeux voient-ils la couleur? Quelles espèces ne peuvent pas percevoir les couleurs?

Tout d’abord qu’est-ce que la couleur? C’est  notre perception de diverses longueurs d’onde constituant la lumière visible. Celles-ci sont regroupées dans un ensemble qu’on nomme le spectre de la lumière. Il passe du violet (longueur d’onde d’environ 400 nanomètres) jusqu’au rouge (longueur d’onde d’environ 700 nanomètres). Passé les longueurs d’onde mentionnées ci-haut, la lumière ne peut être aperçue par l’humain. La couleur n’est pas un élément matériel du monde qui nous entoure. C’est seulement la conséquence de notre interprétation des fréquences et radiations magnétiques faites par notre cerveau (engendrer par les ondes rebondissant des objets en fonction de leur relief).

Voici un dessin représentatif des parties de l’œil humain afin de comprendre davantage l’explication de la perception des couleurs ci-dessous :
Afin que vous compreniez la théorie de la perception des couleurs le plus exactement possible, je vous propose de vous l’expliquer avec une situation quotidienne amplement utilisée pour la vulgarisation de ce phénomène.
Résultat final obtenu :
Je marche dans la rue et j’aperçois quelqu’un portant un chandail de couleur bleu.
Phénomène menant au résultat final :
Premièrement, le soleil étant une source de lumière projette des ondes constituées de photons qui interagissent avec les molécules présentes sur l’objet (le chandail) et peuvent soit rebondir ou être absorbées par celui-ci. Dans ce cas, toutes les ondes de couleurs sont absorbées par les photons sauf ceux du bleu bien entendu, nous permettant ainsi de percevoir cette couleur. Nous pouvons donc conclure que la lumière fait partie intégrale de notre capacité visuelle.
Deuxièmement, les ondes contenues dans la lumière (photons) rebondie passent par la cornée comportant un fin film de cellules incolores qui se situe au-dessus de l’iris et la pupille. Grâce à la surface arrondie de la cornée, les rayons sont alors dirigés à l‘intérieur de l’œil passant par la pupille pour atteindre finalement le cristallin. Celui-ci permet de réfléchir l’objet sur la rétine de façon à ce qu’elle soit positionnée à l’envers de sa position initiale. Aidée par certains muscles stabilisateurs, elle agit alors en tant que loupe.
La rétine est composée de 2 types de cellules (photorécepteurs = cônes et bâtonnets). À l’aide d’un environnement faible en lumière, les bâtonnets servent à percevoir les valeurs comme le noir, les teintes de gris et le blanc. Par contre, les cônes sont chargés de percevoir les couleurs dans une abondance de lumière.
Troisièmement, les signaux (ondes) envoyés par les sources lumineuses comme le soleil sont alors transformés en lumière.
Ensuite, les molécules pigmentaires contenues dans les bâtonnets (rhodopsine) et dans les cônes (iodopsine) détectant la lumière se situent dans l’épithélium pigmentaire de la rétine. Ses molécules sont fixées dans la membrane de disque et lorsqu’elles reçoivent de la lumière, elles changent de forme et intercepte bien évidemment les différentes ondes se dirigeant ensuite vers leurs cônes respectifs. Lorsque plusieurs cônes interagissent entre eux, cela nous permet d’observer plusieurs couleurs autres que celles correspondant aux trois types de cônes que l’humain possède habituellement soit le vert, le bleu et le rouge. La couleur associée à chacun des trois cônes est établie en fonction de sa réaction envers les ondes de sa couleur respective.
Finalement, les photorécepteurs donnent le coup d’envoi pour échanger les informations recueillies vers le cerveau tout en passant par le nerf optique afin d’emmagasiner et d’analyser l’image de l’objet. Les membranes de disques préalablement utilisées seront alors détruites et les molécules pigmentaires comme la rhodopsine seront régénérées grâce à la vitamine A. Celle-ci se retrouve en très forte concentration dans les carottes ce qui explique que celles-ci sont réellement bonnes pour notre vision.
2 types de photorécepteurs :
J’ai tenté de vous éclairer davantage sur  le phénomène de la perception de la couleur le plus exactement possible, mais comment voit-on le blanc, le gris et le noir?
Pour commencer, nous pouvons observer le blanc lorsque les trois types de cônes (vert, bleu et rouge) sont stimulés en même temps. Ce phénomène est appelé la synthèse additive et différents mélanges en  proportions modifiées des teintes primaires (vert, bleu et rouge) donnent l’ensemble des couleurs.  Lorsque la lumière n’est pas assez présente, alors les cônes ne peuvent s’activer, ce qui nous empêche d’observer les couleurs. Par contre, les valeurs (noir, teintes de gris et blanc) peuvent être observées avec une intensité de lumière plus faible, car ce sont les bâtonnets qui sont responsables de la perception de celles-ci.
 
Les mélanges animation
Particularités
Le daltonisme est aussi un phénomène assez répandu qui affecte la perception des couleurs. Souvent, les daltoniens arrivent difficilement à différencier le rouge du vert. Celui-ci est transmis génétiquement et est plus fréquent chez l’homme (8%) que la femme (0,5%). Cette particularité se produit lorsqu’une personne ne possède pas un ou plusieurs types de cônes. Une personne ayant seulement 2 types de cônes (souvent absence du rouge) sera dichromates et non trichromates normales comme ceux possédant les 3 types de  cônes. D’autre peuvent posséder un seul type ou aucun percevant ainsi aucune couleur.
Le diabète et le glaucome sont des maladies qui à la longue peuvent causer la diminution de la perception des couleurs. Des répercussions comme celles-ci sont appelées dyschromatopsies.
De plus, plusieurs facteurs font en sorte que deux personnes n’auront pas la même perception d’une couleur, car c’est un phénomène psychologique subjectif pour chacun des individus de la race humaine.
Ce graphique nous permet de représenter la longueur de chacune des ondes et des rayons qui arrivent sur terre ainsi que leur énergie respective. Malheureusement, seulement les ondes de lumière visible possèdent  assez d’énergie pour stimuler nos cônes, mais certains insectes, par exemple, peuvent détecter certains ultraviolets.
 
Les autres espèces perçoivent-elles les couleurs de la même façon?
 En observant les cônes contenus dans les yeux des animaux, les biologistes peuvent conclure que la plupart des espèces voient moins bien (possède moins de cônes et de bâtonnets) que l’humain en général. Par contre, certains d’entre eux ont une vision plus performante. On peut déterminer quels rayons les cônes analysent et déterminer le nombre de cônes situés dans la rétine et leur localisation dans celle-ci. Ceci permet de déterminer s’ils voient les couleurs faiblement ou de façon saturée. Malgré ces avancements, nous ne pouvons savoir exactement comment l’animal traduit les couleurs qu’il perçoit, car cela dépend de la façon dont le cerveau analyse les signaux nerveux provenant des organes sensoriels. De plus, le stéréotype qui fait allusion au taureau qui s’excite à la couleur rouge est faux, car en fait celui-ci ne discerne pas les couleurs et voit plutôt flou.
Voici quelques exemples d’espèces qui voient des couleurs et des ondes différentes :
Animaux
Couleurs qu’ils perçoivent
Araignées sauteuses
Ultraviolet et le vert
Insectes (abeilles)
Ultraviolet, bleu et jaune
Crustacés (écrevisses)
Bleu et rouge
Pieuvres et calmars (céphalopodes)
bleu         
Poissons
Seulement 2 couleurs (dépend de la race)
Amphibiens (grenouilles)
Petite gamme de couleurs (vision pas très précise)
Reptiles (serpents)
Infrarouges et quelques couleurs
Oiseaux
5 à 7 couleurs (dépendamment de la race)
Chats et chiens
2 couleurs (faiblement)= pas le rouge
Lapins
Bleu et vert
Écureuils
Bleu et jaune
Mammifères (gorilles, singes africains et chimpanzés)
Pareil à l’humain
Mammifères (singes sud-américains)
Ne perçoivent pas très bien le rouge
Pigeons
Pentachromate (5 types de cônes)
Faits enrichissants
·         La colorimétrie est la science qui étudie la perception de la couleur compilée de façon numérique.
·         Newton a découvert le spectre des couleurs de la lumière (univers de couleurs visibles) en positionnant un prisme de cristal face à un rayon de lumière. Il sera reconnu entre autres pour sa découverte concernant la composition de la lumière.
·         Un arc-en-ciel est la conséquence de la dispersion de la lumière provenant du soleil en différents photons par l’intermédiaire des gouttes de pluie qui agissent comme des petits prismes cristallins.
 
Caroline Vachon

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